Contrairement au viager occupé qui oblige l’acquéreur à attendre le décès du vendeur pour occuper leur bien, le viager libre apparaît comme une meilleure alternative. En effet, le viager libre rend plus facile le transfert de propriété.
L’acheteur peut immédiatement occuper le bien juste après la procédure de vente. Pourquoi faut-il choisir le viager libre pour l’acquisition de sa résidence principale et comment procéder ?
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Plan de l'article
- En quoi consiste l’acquisition de la résidence principale en viager libre ?
- Les avantages du viager libre pour l’acheteur
- Comment sont réparties les charges entre le crédirentier et le débirentier au cours du viager libre ?
- Les critères à prendre en compte pour choisir un viager libre
- Les précautions à prendre avant de se lancer dans l’acquisition d’un bien en viager libre
En quoi consiste l’acquisition de la résidence principale en viager libre ?
Le viager est une mesure très avantageuse pour les personnes âgées désirant sécuriser une source de revenus au soir de leur vie. Distinct de la transaction classique, le viager consiste en un échange de bien au cours duquel le vendeur reçoit d’abord un capital ; « le bouquet » et ensuite une rente versée par l’acheteur jusqu’à sa mort.
Le viager est donc une démarche immobilière intéressante pour les vendeurs, souvent âgés, souhaitant profiter de la rente viagère tout en occupant leur logement jusqu’à leur décès. Seulement, dans le cas de la vente immobilière en viager libre, le vendeur encore appelé « le crédirentier » bénéficiera certes de la rente viagère et du bouquet. Mais, il n’aura plus le droit d’occuper le bien après la vente. Le transfert de propriété se fait tout de suite.
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Les avantages du viager libre pour l’acheteur
Du point de vue de l’acquéreur, le viager libre est une idée intéressante et un arrangement avantageux. En effet, dès la signature de l’acte de vente, l’acquéreur ou « le débirentier » a le droit de disposer immédiatement du bien en toute liberté ; sans l’entremise des tierces.
Mais ce n’est pas tout. Car bien que la vente viagère soit sollicitée plus régulièrement dans l’acquisition de résidences principales, l’acquéreur peut décider, participer au viager libre à des fins de location. Ainsi, les viagers libres sont certes les moins répandus, mais ne regorgent que d’avantages pour l’acquéreur.
Par ailleurs, c’est un fait que les propriétaires aiment rester à leur domicile et préfèrent donc les viagers occupés. Car bien que pratiques, les viagers libres ne représentent qu’à peine 10 % du total des transactions viagères.
Comment sont réparties les charges entre le crédirentier et le débirentier au cours du viager libre ?
En cas de viager libre, le propriétaire s’engage à quitter les lieux aussitôt qu’il aura perçu le bouquet et la rente. Une fois que les deux parties s’entendent pour effectuer une transaction réussie, l’intégralité des charges relatives au logement incombe immédiatement à l’acheteur.
L’acheteur se doit alors de s’acquitter autant des gros travaux de rénovation que des petites tâches d’entretien. L’acheteur est également celui à qui incombe le règlement de la taxe foncière et la taxe d’habitation, au moment où il viendra habiter sur place. Le prix de vente doit donc être fixé en conséquence de tous les travaux qui incomberont plus tard à l’acquéreur.
C’est d’ailleurs en cela que le viager libre se distingue du viager occupé. Car dans le dernier cas, le crédirentier, qui continue de loger dans la propriété a des obligations similaires à celles d’un locataire. Il doit s’acquitter de la taxe d’habitation et prendre en charge les petits travaux.
Les critères à prendre en compte pour choisir un viager libre
Pour choisir un viager libre, il faut s’attarder sur plusieurs critères. Le premier est évidemment le prix du bien immobilier, qui doit être fixé en accord avec les deux parties et représenter la valeur réelle du bien. Il faut aussi tenir compte du bouquet initial ainsi que de la rente mensuelle à verser.
Le choix d’un notaire spécialisé dans ce type de transaction est aussi primordial pour garantir une vente réussie et sans mauvaises surprises financières. Ce dernier se chargera notamment d’établir un acte authentique, qui précisera toutes les modalités du contrat.
Un autre critère essentiel concerne l’état général de l’immeuble : sa situation géographique, son accessibilité aux transports en commun ou encore ses équipements environnants (commerces, écoles…). Il faut vérifier si des travaux ont été effectués récemment sur le logement.
Il ne faut pas négliger l’examen attentif des clauses particulières au contrat afin d’en connaître les moindres détails avant engagement définitif.
Donc, opter pour un viager libre peut constituer une solution intéressante pour acquérir sa résidence principale tout en préservant son capital. Cette alternative permet aux personnes âgées propriétaires d’un logement dont elles n’ont plus besoin ou qu’elles n’utilisent plus souvent de bénéficier jusqu’à leur décès d’une rente régulière complémentaire à leur pension tout en offrant par ailleurs la possibilité à un acquéreur de se procurer une résidence principale à moindre coût.
Les précautions à prendre avant de se lancer dans l’acquisition d’un bien en viager libre
Acquérir un bien immobilier en viager libre est une solution avantageuse pour les deux parties, mais cela ne doit pas être pris à la légère. Avant de vous lancer dans ce type d’opération immobilière, pensez à bien prendre certaines précautions.
Pensez à bien vous informer sur les caractéristiques propres au viager libre et aux obligations fiscales qui y sont attachées. Il faut aussi savoir que si le crédirentier décède avant la fin du contrat, ses héritiers peuvent récupérer le bien immobilier avec toutes les charges qui y sont attachées.
Le choix d’un viager libre comme solution pour acquérir sa résidence principale est une option intéressante à condition de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter tout risque financier et juridique. Il s’agit donc d’une opération immobilière qui doit être mûrement réfléchie avant engagement définitif.