L’accumulation incontrôlée d’animaux est recensée parmi les troubles de la thésaurisation pathologique qui conduisent une personne à entasser des objets chez elle. Elle est de plus en plus fréquente de nos jours et a des origines variées. Quelles sont les causes de ce trouble ? Comment peut-on le soigner ?
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L’accumulation incontrôlée d’animaux : de quoi parle-t-on exactement ?
L’accumulation excessive d’animaux, plus connue sous le nom de syndrome de Noé, a été découverte en 1980 par l’épidémiologiste et vétérinaire Gary Patronek. La pathologie figure aujourd’hui dans la cinquième édition du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.
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Le cadre de vie des personnes qui souffrent du syndrome de Noé regorgent d’animaux domestiques, au nombre desquels on peut citer des chats, des chiens, des oiseaux ou d’autres petits mammifères.
C’est pour cette raison que les propriétaires de ces animaux sont appelés des collectionneurs. Ils sont très attachés à leurs animaux et n’arrivent pas à s’en séparer. Ils sont convaincus de les sauver de la rue.
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Les personnes atteintes du syndrome de Noé ne prodiguent cependant pas les soins adéquats aux animaux qu’elles recueillent en raison de soucis financiers.
Les bêtes sont en général mal nourries, déshydratées et ne bénéficient d’aucun contrôle chez le vétérinaire. Elles vivent au milieu de leurs excréments. Ces conditions entraînent une insalubrité et l’apparition de maladies ainsi que des pertes de poids.
Les causes d’une accumulation excessive d’animaux
Les personnes atteintes d’une maladie psychiatrique (un trouble de personnalité, une dépression…) sont plus susceptibles de développer le syndrome de Noé qui touche majoritairement les femmes.
Les personnes qui souffrent de l’accumulation excessive d’animaux vivent en général dans la solitude et ne bénéficient d’aucun soutien familial. Elles peuvent développer ce comportement à la suite d’un choc émotionnel intense dû à un deuil ou à une séparation.
Le syndrome de Noé peut également être lié à un traumatisme de l’enfance : manque affectif, trouble de l’attachement, mauvais traitements…
Les personnes qui en souffrent cherchent en général à soigner leur propre vulnérabilité en portant secours à des animaux qui sont aussi vulnérables. Elles ne sont pas souvent conscientes de leur mal-être et ont le sentiment d’être totalement dévouées aux bêtes.
Comment aider une personne atteinte du syndrome de Noé ?
Quand vous constatez qu’un membre de votre famille ou un voisin est atteint du syndrome de Noé, avertissez la mairie qui se chargera d’alerter les associations de protection des animaux.
Ces organismes peuvent aider le propriétaire à mieux gérer les bêtes. Ils donnent des conseils sur l’alimentation, les soins réguliers à effectuer chez le vétérinaire et les opérations de ménage à faire dans le logement.
Dans les cas compliqués, les animaux peuvent être saisis et placés dans un refuge dans lequel ils peuvent être adoptés. Certains sont parfois euthanasiés en raison de leur mauvais état. Le propriétaire peut cependant être autorisé à garder quelques animaux afin qu’il ne sombre pas dans la dépression.
Les travailleurs sociaux jouent un rôle déterminant dans la détection et le traitement du syndrome de Noé. Ils doivent en effet évaluer la gravité de la situation ainsi que les besoins de la personne atteinte.
Une expertise psychiatrique est nécessaire pour confirmer le trouble. Ces professionnels établissent ensuite un plan sur mesure pour aider le patient à soigner son syndrome. Ce plan peut inclure une aide au nettoyage et une prise en charge psychiatrique.
